Françoise Goirand crée souvent dans l’espace de larges figures géométriques en suspendant différents éléments de grès et de porcelaine. Elle symbolise souvent ainsi l’Univers dans lequel nous vivons. Elle y met en scène des femmes, déesses bienveillantes et protectrices et nous raconte ainsi les liens qui unissent les femmes, leur puissance, leur pouvoir de transmission d’une génération à l’autre, leur force créatrice.

L’artiste s’inspire parfois les textes sacrés pour recréer sa propre mythologie de la création du monde. Il lui arrive même de réécrire ces textes. Elle a une attirance privilégiée pour certains passages de la Genèse : ceux de la construction de la Tour de Babel, d’Adam et Eve, Satan … Elle concrétise régulièrement ces idées avec la création de sculptures, dessins, collages et envisage de mettre en oeuvre prochainement une exposition sur ce thème.

L’artiste encre des papiers de soie au brou de noix et à l’encre de Chine. Elle compose ensuite ces impressions aléatoires pour créer des tableaux qui peuvent ressembler à des paysages parfois minéraux, parfois végétaux ou aquatiques. Elle s’inspire pour cela des relevés des couches stratigraphiques qu’elle a dessiné pendant des années dans les sondages du site archéologique de Xanthos en Turquie. Le sol révèle, couche après couche les différentes époques de la vie du site, remontant dans des périodes de plus en plus anciennes. C’est pour elle-même une sorte d’introspection, qui lui permet d’explorer les zones les plus secrètes de son intimité, dévoilant parfois de vrais trésors.